Pour se constituer une rente, plusieurs placements s’offrent aux épargnants. Parmi les options les plus populaires, on retrouve l’assurance vie, le Plan d’Épargne en Actions (PEA) et le Plan d’Épargne Retraite (PER).

Bien qu’il soit possible d’investir 1 million d’euros pour se constituer une rente, des montants plus modestes peuvent également être investis. Ouvrir une assurance vie est un premier pas vers cet objectif.

PlacementIntérêt
Assurance vie 🔒Fiscalité avantageuse, souplesse et sécurité
PEA 📈Exonération d’impôts sur les plus-values après 5 ans, investissement en actions
PER 👴Déduction fiscale des versements, préparation de la retraite
SCPI 🏠Investissement immobilier mutualisé, rendement potentiellement attractif
Obligations 📜Revenu fixe, sécurisation du patrimoine

L’assurance vie

L’assurance vie est un placement populaire en France. Elle permet de se constituer un capital à long terme grâce à différents supports d’investissement comme les fonds en euros ou les unités de compte.

Les fonds en euros offrent une garantie en capital et un rendement stable, tandis que les unités de compte investissent dans des actifs plus dynamiques comme les actions, avec un potentiel de rendement supérieur mais aussi plus de risques.

La fiscalité avantageuse de l’assurance vie

L’assurance vie bénéficie d’une fiscalité avantageuse après 8 ans de détention. Les gains sont exonérés d’impôts jusqu’à 4 600 € pour une personne seule et 9 200 € pour un couple, et au-delà, ils sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique de 7,5% ou à l’impôt sur le revenu selon le choix de l’épargnant.

En cas de retrait avant 8 ans, les gains sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux, sauf dans certains cas exceptionnels comme le licenciement ou l’invalidité.

Utiliser l’assurance vie pour se constituer une rente

Pour se constituer une rente avec une assurance vie, il est possible d’opter pour une sortie en rente viagère. Le capital accumulé est alors transformé en revenus réguliers versés à vie par l’assureur.

Le montant de la rente dépend de l’espérance de vie de l’assuré au moment de la transformation en rente, ainsi que du taux technique utilisé par l’assureur. Il est possible de choisir différentes options comme la réversion au conjoint survivant ou la garantie d’une rente minimale.

Le PEA

Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) est une enveloppe fiscale qui permet d’investir dans des actions de sociétés européennes. Il offre une fiscalité avantageuse à long terme et la possibilité de générer des revenus réguliers grâce aux dividendes versés par les entreprises.

Pour ouvrir un PEA, il suffit d’être majeur et résident fiscal français. Le plafond de versement est de 150 000 € par personne, et il est possible d’effectuer des retraits partiels ou totaux à tout moment.

La fiscalité du PEA

Après 5 ans de détention, les gains réalisés dans un PEA sont exonérés d’impôts, seuls les prélèvements sociaux de 17,2% sont dus. Avant 5 ans, les retraits sont possibles mais entraînent la clôture du plan et l’imposition des gains.

Les dividendes versés par les entreprises sont soumis aux prélèvements sociaux de 17,2% mais sont exonérés d’impôts s’ils sont réinvestis dans le PEA.

Constituer une rente avec un PEA

Pour se constituer une rente avec un PEA, il est possible de sélectionner des actions d’entreprises qui versent des dividendes réguliers. Ces dividendes peuvent être réinvestis dans le PEA pour bénéficier de l’effet de capitalisation, ou être retirés pour générer un revenu complémentaire.

Il est important de diversifier son portefeuille d’actions pour limiter les risques et de suivre régulièrement l’évolution des entreprises sélectionnées. Il est également possible de faire appel à un conseiller financier pour élaborer une stratégie d’investissement adaptée à ses objectifs et à son profil de risque.

Le PER

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est un produit d’épargne spécialement conçu pour préparer sa retraite. Il permet de se constituer un capital ou une rente en bénéficiant d’avantages fiscaux.

Le PER se décline en trois versions : le PER individuel, le PER d’entreprise collectif et le PER d’entreprise obligatoire. Chaque version a ses propres caractéristiques en termes de versements, de gestion et de sortie.

Le fonctionnement du PER

Les versements sur un PER sont déductibles des revenus imposables dans la limite d’un plafond annuel. Cette déduction fiscale permet de réduire l’impôt sur le revenu dû l’année des versements.

Les sommes versées sur un PER sont investies sur différents supports comme des fonds en euros, des unités de compte ou encore des titres vifs pour le PER individuel.

Sortie en rente ou en capital

Au moment de la retraite, l’épargne accumulée sur un PER peut être convertie en rente viagère ou retirée en capital, en une ou plusieurs fois selon les conditions prévues par le contrat.

En cas de sortie en rente, celle-ci est soumise à l’impôt sur le revenu après un abattement de 10%. La sortie en capital est également possible, avec une fiscalité qui dépend de l’origine des versements (déductibles ou non des revenus imposables).

Les SCPI

Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) permettent d’investir dans l’immobilier de manière mutualisée, sans avoir à gérer soi-même les biens. Elles offrent la possibilité de percevoir des revenus réguliers sous forme de loyers, tout en bénéficiant d’une potentielle revalorisation du capital sur le long terme.

Il existe différents types de SCPI, comme les SCPI de bureaux, de commerces, d’entrepôts ou encore de logements. Chaque SCPI a sa propre stratégie d’investissement et son niveau de risque.

Le fonctionnement des SCPI

Pour investir dans une SCPI, il faut acheter des parts au prix de souscription fixé par la société de gestion. Le montant minimum d’investissement varie selon les SCPI, mais il est généralement de quelques milliers d’euros.

Une fois devenu associé de la SCPI, l’investisseur perçoit une part des loyers générés par les biens immobiliers détenus par la société, au prorata de sa participation dans le capital.

La fiscalité et risques des SCPI

Les revenus distribués par les SCPI sont soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus fonciers, après déduction des charges et des amortissements. Ils sont également soumis aux prélèvements sociaux de 17,2%.

Investir dans des SCPI comporte des risques, comme celui de ne pas percevoir les loyers espérés en cas de vacance locative ou de baisse des valeurs locatives. Il existe également un risque de perte en capital si la valeur des parts diminue au moment de la revente.

Les obligations

Les obligations sont des titres de créance émis par des entreprises ou des États pour financer leurs activités. Elles offrent un revenu fixe sous forme d’intérêts, appelés coupons, et permettent de sécuriser une partie de son patrimoine.

Il existe différents types d’obligations, comme les obligations d’État, les obligations corporate (émises par des entreprises) ou encore les obligations à haut rendement (plus risquées mais offrant des coupons plus élevés).

Le fonctionnement des obligations

Lorsqu’un investisseur achète une obligation, il prête de l’argent à l’émetteur pour une durée déterminée. En échange, l’émetteur s’engage à verser des intérêts réguliers (les coupons) et à rembourser le capital initial à l’échéance de l’obligation.

Le taux d’intérêt des obligations dépend de plusieurs facteurs, comme la qualité de crédit de l’émetteur, la durée de l’emprunt ou encore les conditions de marché.

La fiscalité et risques des obligations

Les intérêts des obligations sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Depuis 2018, ils sont imposés au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30%, sauf option pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu.

Les obligations comportent un risque de défaut de l’émetteur, c’est-à-dire le risque qu’il ne puisse pas rembourser les intérêts ou le capital. Ce risque est plus ou moins élevé selon la qualité de crédit de l’émetteur, qui peut être évaluée par des agences de notation.

Utiliser les obligations pour se constituer une rente

Pour se constituer une rente avec des obligations, une stratégie consiste à investir dans des obligations à échéances régulières. Par exemple, en achetant chaque année des obligations avec une maturité de 10 ans, il est possible de se créer un flux de revenus réguliers pendant 10 ans.

Il est important de diversifier son portefeuille obligataire en termes d’émetteurs, de secteurs et de zones géographiques pour réduire les risques. Il peut également être intéressant de faire appel à un professionnel pour gérer son portefeuille obligataire.